PERSONNAGES


1749 - †1815

Il est le fils de Claude-Constant Jouvenel des Ursins d’Harville (1723-1794), marquis de Trainel, et de Marie-Antoinette Goyon de Matignon (1725-1770). Il épouse le 15 avril 1766 au château de La Trousse, Marie-Henriette-Augustine-Renée d’Alpozzo de La Trousse (1748-19 janvier 1836, Lizy-sur-Ourcq).

Il entre très jeune dans la gendarmerie où il conquiert tous ses grades : il est nommé premier lieutenant des gendarmes d’Artois, avec rang de colonel, en 1783. Il devient successivement brigadier de cavalerie le 1er janvier 1784 et maréchal-de-camp le 9 mars 1788, à la veille de la Révolution française dont il se montre partisan.

En 1791, il fait parvenir à l’Assemblée son serment de fidélité.

Fait lieutenant-général le 6 février 1792, il est envoyé à l’armée du Nord où il se distingue particulièrement à la bataille de Jemappes. Lors de la conquête de la Belgique, il commande l’avant-garde de l’armée française et prend part à la prise de Bruxelles les 6 et 14 novembre 1792, témoignant en ces circonstances de beaucoup de perspicacité et de décision.

Après la défection de Dumouriez, il devient suspect et est arrêté à la demande de Laurent Lecointre. Le 15 avril 1793 il est traduit devant le tribunal révolutionnaire, accusé d’avoir participé à la défection du général en chef. Renvoyé devant le Comité de salut public, le comte d’Harville est accusé par Robert, puis défendu par Guillemardet et Camille Desmoulins, qui obtiennent sa liberté.

On le réintègre immédiatement dans son grade à l’armée de Sambre-et-Meuse. Il commande la cavalerie sur le Main en 1795. Il est nommé en 1798 inspecteur général de la cavalerie, puis commandant d’une division de dragons et de grosse cavalerie de l’armée de réserve à Dijon en 1800.

Appelé au Sénat conservateur le 12 mars 1801, le comte d’Harville est chargé, en l’an XI et en l’an XII, de présider le collège électoral du département de Seine-et-Marne.

Chevalier de la Légion d’honneur le 2 octobre 1803, il reçoit le titre de grand officier de l’Ordre le 14 juin 1804, et est décoré du grand-aigle le 9 juin 1805, pourvu de la sénatorerie de Turin, par disposition consulaire du 28 septembre 1803.

Devenu chevalier d’honneur (premier écuyer) de l’Impératrice Joséphine lors de la formation de sa maison le 12 juin 1806, il l’accompagne dans ses différents voyages à Aix-la-Chapelle, en Italie et à Munich. Il a, dans cette dernière ville, au mois de janvier 1806, signé le contrat de mariage du prince Eugène de Beauharnais. Il figure sur le tableau "Le sacre de Napoléon" de David.

Lors de la première Restauration, il applaudit au retour des Bourbons : Louis XVIII le fait pair de France le 4 juin 1814 : mais le comte d’Harville ne siège pas longtemps dans la « chambre héréditaire » :

« Abreuvé d’amertume et de dégoûts, en butte aux poursuites de créanciers inexorables, qui firent saisir ses meubles, vendre ses propriétés, et qui l’auraient fait incarcérer, sans l’inviolabilité attachée à pairie, le comte d’Harville termina sa carrière vers la fin de 1815, avec la réputation d’un homme plein d’honneur, de franchise et de générosité. »

Certains dictionnaires de personnalités le disent mort le 8 mai 1815 à Harville, miné par des revers de fortune et des chagrins domestiques. Si la date est exacte, ce n’est pas à Harville qu’il est mort, mais à Lizy-sur-Ourcq, chez son épouse, qui l’a fait inhumer au cimetière de Doue, son ancienne seigneurie, où l’on peut toujours voir sa tombe aujourd’hui. Sa sépulture a d’ailleurs été dégradée en février 2015.

(Sources Wikipédia)

Pièces Complémentaires

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