NATURE ET BIODIVERSITÉ


L’avenir de nos campagnes devient de plus en plus préoccupant. Nous avions constaté il y a déjà quelques années la disparition de nombreux insectes victimes sans aucun doute de l’agriculture intensive et des produits phytosanitaires utilisés par les céréaliers.
Depuis quatre ans, le réchauffement planétaire naturel s’est accentué et nous pouvons le constater en observant le cycle des saisons. Les hivers sont bien plus doux et humides qu’auparavant, le printemps nous offre des périodes estivales et enfin l’été est caniculaire et sec.
Si les nappes phréatiques se remplissent pendant la période hivernale, dès le début des beaux jours, les champs qui occupent majoritairement notre environnement, pompent ce qu’il est nécessaire à la croissance des plantations. Un phénomène de sécheresse de surface s’entame. La pluie se fait rare, les nappes commencent à se vider.
Habituellement la faune et la flore s’éveille dans les prairies et les jardins. C’est encore le cas de nos jours mais à moindre échelle qu’autrefois car bon nombres d’animaux , d’insectes et de plantes sauvages ont disparus de notre belle Brie. Les oiseaux quittent les jardins pour trouver abri dans les rares bois qu’il nous reste. A part quelques baies, quelques moucherons et autres petits insectes la nature n’offre plus ce qui est indispensable à la survie des espèces.
S’en vient l’été, le vent chaud et les canicules.. les journée sont étranges, plus un oiseau ne chante, la terre se craquèle, les pelouses tondues deviennent de vrais paillassons, les arbres les plus anciens souffrent et meurt. Les petits mammifères maigrissent, restant dans leurs terriers à défaut de nourriture. La chaine alimentaire est rompue par le manque d’insectes, de bactéries et autres lombrics sous-terre. Les oiseaux et mammifères ne peuvent plus s’alimenter.
Petit à petit le décor change pour laisser place à un véritable désert d’herbes sèches et de champs de paille.

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Il est nécessaire que l’État agisse très vite au niveau des agriculteurs tant par leur mode de culture, tant par l’utilisation des produits phytosanitaires qui génèrent beaucoup de Co2. Cependant trop réduire ce gaz serait une aberration car il est nécessaire à l’équilibre et à la vie tout court.
Récemment la FNE exhortait "Les agriculteurs doivent changer de paradigme".
"Nous devons passer à un modèle beaucoup plus résilient, trouver des solutions fondées sur la nature", renchérit la députée ­Frédérique ­Tuffnell.

Dans l’article du JDD (Le Journal du Dimanche) on peut lire ceci :
La piste de l’agroécologie
Replanter des haies pour retenir l’eau. Des arbres pour avoir de l’ombre.
Couvrir toute l’année le sol de végétaux pour retenir l’humidité. Éviter le labour et les pesticides pour maintenir la vie souterraine, la matière organique, qui favorise elle aussi la rétention d’eau. Et préserver les zones humides.
Afin d’inciter les agriculteurs à s’engager dans cette voie, le rapport parlementaire publié en juin propose de créer un fonds de 1 milliard d’euros pour financer les "paiements pour services environnementaux" (déjà expérimentés) sur la période 2021-2025.

Voilà en effet une sage décision. Mais si nous avons tendance à mettre en point de mire les cultivateurs, il ne faut pas oublier que nous avons également une part de responsabilité. Tondre nos pelouses exagérément, ne permet plus à l’herbe de retenir l’humidité, ne laisse guère de place aux sauterelles et aux abeilles qui butinent le trèfle. Détruire les "mauvaises herbes" comme l’ortie empêche de nombreux lépidoptères de déposer leurs œufs comme les Vanesses par exemple. Jeter ses petites ordures par la fenêtre de sa voiture comme les mégots, canettes vides, mouchoirs et sacs plastique, contribuent à créer une micro pollution qui à terme souille la terre.

Il est grandement temps d’agir car il ne nous reste pas beaucoup d’années avant que cette situation devienne irréversible et transforme les plateaux de la Brie en un véritable désert !
Il y a pourtant des solutions. Remettre à jour les sources colmatées dans ces hectares de champs dénués d’arbres et replanter ceux-ci pour casser la surface en plus petites parcelles. L’arbre apporte de l’ombre et sert de brise vent. Ces deux atouts empêchent l’évaporation et garde le sol humide. Leurs racines retiennent l’eau. Sous les branchages le sous sol redonne vie aux lombrics et bactéries nécessaires à la bonne santé de la terre.

Heureusement la Vallée du Petit Morin qui ne se prête pas ou peu à l’agriculture intensive mais qui est orientée vers l’élevage de bovins et d’équidés semble devenir le refuge ne nombreuses espèces . Il y a quelques années on y redécouvrait une orchis disparue depuis 1930. La biodiversité est préservée et sera peut être demain, notre bouée de sauvetage.

Rédaction : Août 2020.

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